Les dieux dans Saint Seiya: Mode d'emploi
Cyrille
le 09/07/2016 à 18:38 Citer ce message
Dans Saint Seiya, Athéna s'incarne tous les 200 ans pour défendre la Terre face à une autre incarnation : Hadès. Bien souvent, des questions se posent sur les dieux et leurs incarnations. Si Athéna s'incarne dans la petite Saori Kido, cela intervient à quel moment ? Pourquoi faire cela ? Et surtout, que deviens l'âme du bébé qui aurait du naitre ? Cet aspect est bien traité dans Saint Seiya Lost Canvas où l'on peut voir Alone lutter contre l'âme d'Hadès. De plus, la série d'origine nous informe qu'Hadès cache son véritable corps en Elysium. Alors comment un meneur doit-il traiter la présence divine dans Saint Seiya ? Ce petit article tente d'y répondre pour vous.
Les dieux vivent le plus souvent dans leur plan (il n'y a pas de mot plus approprié). Zeus vit en Olympe, Odin au Valhalla, Izanami dans le Yomi… Dans ce contexte, un dieu utilise son propre corps. C'est à ce moment qu'il est en pleine possession de ses moyens. Il est splendide et rayonnant de cosmos-énergie. Bien peu sont les PJ qui pourront assister à un tel spectacle. Et d'ailleurs, un meneur devra rendre ce genre de scènes grandioses et marquantes… Mais surtout rares. Il est évident que, dans de telles conditions, leurs pouvoirs sont illimités aux yeux des mortels qui les observent voire (les fous) qui tentent de les combattre. Il peut simuler n’importe quel talent s’il le désire.
Un dieu, chez lui, dans son propre corps, a des occupations, des loisirs, des objectifs, des amours, des amertumes, des pensées philosophiques… Il ne passe pas son temps à observer les mortels sur Terre. Il faut noter aussi que les dieux ne sont pas omniscients. L'omniscience est un concept monothéiste. Les dieux sont faillibles. On peut les berner (les mythologies sont remplies de ce genre d'histoires). Cependant, il ne faut pas oublier que les dieux observent souvent les mortels. C'est comme la télévision pour eux. Et c'est même de la télé-réalité car ils peuvent intervenir. Aussi, les dieux prennent le temps de regarder ce que font leurs serviteurs (il le faut pour leur envoyer ou leur retirer de l'appel divin). Ils approvisionnent la force des sceaux de leurs prêtres. Ils renforcent la puissance de leur sanctuaire. Bien sûr, ils interviennent plus concrètement lors de combats épiques en ragaillardissant leurs combattants à grands renforts d'appel divin.
Les dieux « at home » peuvent également bénéficier de certains atouts que son domaine lui apporte. Ainsi, Hadès peut demander à un de ses trois juges de venir lui lire le livre des morts où sont compilées les vies des mortels. Odin peut très bien être défendu par l'armée du Valhalla qui rassemble les guerriers d'Asgard morts au combat (même si on ne peut pas dire qu’il en ait besoins).
Un dieu peut rester dans son corps et sortir de son domaine (son plan) pour venir arpenter la Terre, ou mêmes d'autres endroits. Il perd alors les bénéfices de son plan mais reste globalement aussi puissant qu'en restant « at home ». Mais, il prend alors un risque. Il peut perdre son enveloppe charnelle. Comprenons bien qu'un dieu existe depuis si longtemps qu'il se sent immortel. Mais, le doute demeure. Tout ceci sera-t-il pour l'éternité ? Si Poséidon se promène dans son propre corps, peut-il se faire tuer par plusieurs dieux qui se seront alliés contre lui ? Les dieux, dans leur ensembles, croient que oui. Ils pensent qu'ils peuvent se faire tuer. Mais, ils pensent que leur enveloppe charnelle tuée ne scellera pas leur fin. Ils continueront à vivre. Mais, ils auront perdu leur corps d'origine. Voila ce que pensent les dieux. Ils ne veulent pas perdre le corps divin qui les a vus naitre. Ils pourraient très bien, si cela se produisait, aller posséder ou s'incarner dans un autre corps. Imaginons même que certains le créeront de toute pièce. Mais seront-ils aussi puissants qu'avant ? Leurs ennemis ne viendront-ils pas contester leur royaume. Si Isis perdait sa puissance, pourquoi Seth hésiterait à conquérir l'Egypte ?
D'autant plus que l'expérience atlante a mis en évidence que les dieux peuvent être capturés dans leur totalité (leur corps, de leur âme et de leur cosmos-énergie).
Alors, les dieux aiment parfois utiliser des hôtes afin de ne pas exposer leur corps originel à un quelconque danger. Il y a trois cas qui se distinguent :
-L'hôte est un objet ou un lieu (la divinité hante un lieu ou un objet). C'est dans ce cas que leur puissance est la plus petite. Ils sont dépendants de la forme de l'objet ou de la situation géographique de ce lieu. L'exemple actuel est Amaterasu qui réside dans un katana porté par le Grand Maître de son clan. Cet état restreint considérablement les capacités d'observation de la divinité. Amaterasu, par exemple, ne peut pas voir au delà d'une certaine portée de son emplacement (qui ne dépend pas d'elle). Bien sûr, le périmètre de perception est largement suffisant pour observer le Japon, et le reste de l'Asie, quoi que plus difficilement.
-L'hôte est un embryon humain (le dieu se réincarne dans le corps d'un mortel). Le dieu vise alors de vivre une vie de mortel, au milieu des humains. Là encore, sa puissance en est amoindrie. En fonction du caractère de la divinité, celle-ci décide de prendre le pas ou non, dès le début, sur l'âme qui cohabite avec elle. Mais cela ne veut pas dire que l'âme du mortel n'évoluera pas. Mais, dans ce cas, bien souvent, les âmes mortelles ont du mal à prendre l'ascendant un jour.
Le partage de conscience entre l'âme du dieu et du mortel dans le même corps est quasiment tout le temps à l'avantage du dieu. Cependant, si l'âme du mortel a contrôlé le corps au début de sa vie, elle peut lutter plus facilement contre l'influence du dieu. Mais pour combien de temps ? L'exemple le plus connu de la série reste Shun, le chevalier d'Andromède, qui lutte contre l'âme d'Hadès qu'il a en lui.
Il faut bien comprendre que chaque expérience de mortel « humanise » la divinité qui la vit. Il arrive que le caractère d'un dieu soit modifié par ce genre d'expérience (même si ce changement ne peut être que temporaire, il s'étalera sur plusieurs siècles). En fait, les sentiments de l'âme humaine qui vit dans le même corps « parasitent » la pensée divine. Par exemple, un amour contrarié peut rendre le dieu plus frustré après son incarnation. En revanche, un amour sincère peut entraîner la joie d'avoir vécu cette belle vie, ou l'amertume que la mort l’ait séparé de cet amour.
Les rapports qu'un dieu réincarné entretient avec les mortels sont souvent plus faciles car il comprend ce que c'est que d'être un humain. Il est plus proche d’eux psychologiquement.
-L'hôte est un humain déjà adulte que le dieu envahit (le dieu possède le mortel). C'est le cas qui permet au dieu d'utiliser un hôte tout en conservant un maximum de ses pouvoirs. Le dieu écrase d'un coup l'âme du mortel, cherchant à le pousser dans une incapacité à agir. La capacité de lutte du mortel est alors quasiment inexistante. L'exemple le plus connu de la série est la façon dont Hilda de Polaris s'est faite possédée par Poséidon (il est étonnant qu'Odin lui-même ne s'y soit pas opposé). Bien que le dieu soit moins fort que s'il était dans son propre corps, c'est dans un cas de possession qu'il sera le plus puissant.
Dans le cas d'un dieu qui utilise un hôte (humain, objet ou lieux), celui-ci bénéficie d'une protection conséquente. Il paraît totalement illusoire de penser pouvoir briser le katana dans lequel réside Amaterasu. La divinité défendra son hôte farouchement, déployant sa formidable cosmos-énergie pour mettre son hôte en sureté, même si celui-ci cherche à s'y opposer. Là encore, une lutte entres les deux âmes s'opère, bien souvent, en la faveur du dieu.
Le meneur est libre aussi de moduler la puissance de l'âme qui possède ou s'incarne dans un corps humain. Il peut exister des cas où l'âme divine est tellement affaiblie que le mortel parvient facilement à taire son influence et n'en faire qu'une voix dans sa tête. J'ai vu un meneur de « Saint Seiya l'archipel des kamis » faire ressurgir Kagutsuchi, le kami du feu qui fut tué par Izanagi, son père. C'est un cas où, l'âme ayant été découpée en 8 parties, le mortel possédé par « une partie de » Kagutsuchi pourrait avoir la volonté nécessaire pour écraser la part divine qu'il possède. Cela peut-être un style de jeu intéressant de rassembler une table de PJ qui renferment en eux un dieu qui cherchera à les influencer et à accomplir leur plans, parfois sans l'accord de l'hôte.
Les dieux vivent le plus souvent dans leur plan (il n'y a pas de mot plus approprié). Zeus vit en Olympe, Odin au Valhalla, Izanami dans le Yomi… Dans ce contexte, un dieu utilise son propre corps. C'est à ce moment qu'il est en pleine possession de ses moyens. Il est splendide et rayonnant de cosmos-énergie. Bien peu sont les PJ qui pourront assister à un tel spectacle. Et d'ailleurs, un meneur devra rendre ce genre de scènes grandioses et marquantes… Mais surtout rares. Il est évident que, dans de telles conditions, leurs pouvoirs sont illimités aux yeux des mortels qui les observent voire (les fous) qui tentent de les combattre. Il peut simuler n’importe quel talent s’il le désire.
Un dieu, chez lui, dans son propre corps, a des occupations, des loisirs, des objectifs, des amours, des amertumes, des pensées philosophiques… Il ne passe pas son temps à observer les mortels sur Terre. Il faut noter aussi que les dieux ne sont pas omniscients. L'omniscience est un concept monothéiste. Les dieux sont faillibles. On peut les berner (les mythologies sont remplies de ce genre d'histoires). Cependant, il ne faut pas oublier que les dieux observent souvent les mortels. C'est comme la télévision pour eux. Et c'est même de la télé-réalité car ils peuvent intervenir. Aussi, les dieux prennent le temps de regarder ce que font leurs serviteurs (il le faut pour leur envoyer ou leur retirer de l'appel divin). Ils approvisionnent la force des sceaux de leurs prêtres. Ils renforcent la puissance de leur sanctuaire. Bien sûr, ils interviennent plus concrètement lors de combats épiques en ragaillardissant leurs combattants à grands renforts d'appel divin.
Les dieux « at home » peuvent également bénéficier de certains atouts que son domaine lui apporte. Ainsi, Hadès peut demander à un de ses trois juges de venir lui lire le livre des morts où sont compilées les vies des mortels. Odin peut très bien être défendu par l'armée du Valhalla qui rassemble les guerriers d'Asgard morts au combat (même si on ne peut pas dire qu’il en ait besoins).
Un dieu peut rester dans son corps et sortir de son domaine (son plan) pour venir arpenter la Terre, ou mêmes d'autres endroits. Il perd alors les bénéfices de son plan mais reste globalement aussi puissant qu'en restant « at home ». Mais, il prend alors un risque. Il peut perdre son enveloppe charnelle. Comprenons bien qu'un dieu existe depuis si longtemps qu'il se sent immortel. Mais, le doute demeure. Tout ceci sera-t-il pour l'éternité ? Si Poséidon se promène dans son propre corps, peut-il se faire tuer par plusieurs dieux qui se seront alliés contre lui ? Les dieux, dans leur ensembles, croient que oui. Ils pensent qu'ils peuvent se faire tuer. Mais, ils pensent que leur enveloppe charnelle tuée ne scellera pas leur fin. Ils continueront à vivre. Mais, ils auront perdu leur corps d'origine. Voila ce que pensent les dieux. Ils ne veulent pas perdre le corps divin qui les a vus naitre. Ils pourraient très bien, si cela se produisait, aller posséder ou s'incarner dans un autre corps. Imaginons même que certains le créeront de toute pièce. Mais seront-ils aussi puissants qu'avant ? Leurs ennemis ne viendront-ils pas contester leur royaume. Si Isis perdait sa puissance, pourquoi Seth hésiterait à conquérir l'Egypte ?
D'autant plus que l'expérience atlante a mis en évidence que les dieux peuvent être capturés dans leur totalité (leur corps, de leur âme et de leur cosmos-énergie).
Alors, les dieux aiment parfois utiliser des hôtes afin de ne pas exposer leur corps originel à un quelconque danger. Il y a trois cas qui se distinguent :
-L'hôte est un objet ou un lieu (la divinité hante un lieu ou un objet). C'est dans ce cas que leur puissance est la plus petite. Ils sont dépendants de la forme de l'objet ou de la situation géographique de ce lieu. L'exemple actuel est Amaterasu qui réside dans un katana porté par le Grand Maître de son clan. Cet état restreint considérablement les capacités d'observation de la divinité. Amaterasu, par exemple, ne peut pas voir au delà d'une certaine portée de son emplacement (qui ne dépend pas d'elle). Bien sûr, le périmètre de perception est largement suffisant pour observer le Japon, et le reste de l'Asie, quoi que plus difficilement.
-L'hôte est un embryon humain (le dieu se réincarne dans le corps d'un mortel). Le dieu vise alors de vivre une vie de mortel, au milieu des humains. Là encore, sa puissance en est amoindrie. En fonction du caractère de la divinité, celle-ci décide de prendre le pas ou non, dès le début, sur l'âme qui cohabite avec elle. Mais cela ne veut pas dire que l'âme du mortel n'évoluera pas. Mais, dans ce cas, bien souvent, les âmes mortelles ont du mal à prendre l'ascendant un jour.
Le partage de conscience entre l'âme du dieu et du mortel dans le même corps est quasiment tout le temps à l'avantage du dieu. Cependant, si l'âme du mortel a contrôlé le corps au début de sa vie, elle peut lutter plus facilement contre l'influence du dieu. Mais pour combien de temps ? L'exemple le plus connu de la série reste Shun, le chevalier d'Andromède, qui lutte contre l'âme d'Hadès qu'il a en lui.
Il faut bien comprendre que chaque expérience de mortel « humanise » la divinité qui la vit. Il arrive que le caractère d'un dieu soit modifié par ce genre d'expérience (même si ce changement ne peut être que temporaire, il s'étalera sur plusieurs siècles). En fait, les sentiments de l'âme humaine qui vit dans le même corps « parasitent » la pensée divine. Par exemple, un amour contrarié peut rendre le dieu plus frustré après son incarnation. En revanche, un amour sincère peut entraîner la joie d'avoir vécu cette belle vie, ou l'amertume que la mort l’ait séparé de cet amour.
Les rapports qu'un dieu réincarné entretient avec les mortels sont souvent plus faciles car il comprend ce que c'est que d'être un humain. Il est plus proche d’eux psychologiquement.
-L'hôte est un humain déjà adulte que le dieu envahit (le dieu possède le mortel). C'est le cas qui permet au dieu d'utiliser un hôte tout en conservant un maximum de ses pouvoirs. Le dieu écrase d'un coup l'âme du mortel, cherchant à le pousser dans une incapacité à agir. La capacité de lutte du mortel est alors quasiment inexistante. L'exemple le plus connu de la série est la façon dont Hilda de Polaris s'est faite possédée par Poséidon (il est étonnant qu'Odin lui-même ne s'y soit pas opposé). Bien que le dieu soit moins fort que s'il était dans son propre corps, c'est dans un cas de possession qu'il sera le plus puissant.
Dans le cas d'un dieu qui utilise un hôte (humain, objet ou lieux), celui-ci bénéficie d'une protection conséquente. Il paraît totalement illusoire de penser pouvoir briser le katana dans lequel réside Amaterasu. La divinité défendra son hôte farouchement, déployant sa formidable cosmos-énergie pour mettre son hôte en sureté, même si celui-ci cherche à s'y opposer. Là encore, une lutte entres les deux âmes s'opère, bien souvent, en la faveur du dieu.
Le meneur est libre aussi de moduler la puissance de l'âme qui possède ou s'incarne dans un corps humain. Il peut exister des cas où l'âme divine est tellement affaiblie que le mortel parvient facilement à taire son influence et n'en faire qu'une voix dans sa tête. J'ai vu un meneur de « Saint Seiya l'archipel des kamis » faire ressurgir Kagutsuchi, le kami du feu qui fut tué par Izanagi, son père. C'est un cas où, l'âme ayant été découpée en 8 parties, le mortel possédé par « une partie de » Kagutsuchi pourrait avoir la volonté nécessaire pour écraser la part divine qu'il possède. Cela peut-être un style de jeu intéressant de rassembler une table de PJ qui renferment en eux un dieu qui cherchera à les influencer et à accomplir leur plans, parfois sans l'accord de l'hôte.
